2004 / impressions n/b, format A3+
Chaque impression correspond à l’inventaire de ce que j’ai accepté d’ingérer, à compter du 4 janvier 2003 et prend la forme d’une succession « austère », accumulant marques, noms communs (aucune date, aucune quantité n’apparaissent excepté par la présence de « s », marque du pluriel). Le corps typographique réduit donc à mesure qu’augmente la surface temporelle. Tout est « écrasé », réduit dans une même équivalence entre le plus éloigné et le plus récent.
Formule contrainte, quelque chose de très structuré (protocolaire) qui en même temps est construit pour « déraper ». Dans les impressions, l’énumération prend la forme d’un « bloc-texte » étroitement contraint par le format, excepté au bas de la feuille où la marge blanche est plus importante. Elles sont fixées au mur par deux épingles, à hauteur du visage.
Ce bloc-texte est construit pour être vu plutôt que lu. Vu, à mesure que la surface temporelle augmente la lisibilité se réduit, au sens de surface temporelle car rien n’ émerge, ce qui se passe est moins dans la succession des mots que dans la densité du noir qui évolue entre les impressions placées les unes à côté des autres.
Toutefois la dernière ligne de cette énumération prend fin au tiers de la largeur du format, réaffirmant ainsi son caractère de texte.
Ces même notes sont accessibles sur un site (http://consojourn03.free.fr) sous la forme d’une liste, actualisée par des données qui ne peuvent appartenir qu’au passé.

