Évasion
Installation, composée de 9 morceaux de tentacules en céramique, acrylique et vernis, placés au plafond. 8 flaques et gouttes en verre placées au sol et suspendues, dimensions variables, 150×150 cm
Le poulpe est un animal fascinant d’intelligence et de capacité d’adaptation, de mimétisme, de stratégie. Doté de 2000 ventouses, plusieurs cerveaux et cœurs, capable de régénérer ces bras ou de s’amputer pour la procréation de son espèce. Il a resurgit dans mon travail lors du premier confinement.
L’ambivalence de l’animal, son aspect visqueux et ondulant, organique, lui procure aussi cette élégance dans ces déplacements et une liberté de se mouvoir et s’adapter à n’importe quel milieu ou situation, en écho à la période de contrainte liée au COVID que nous avons vécu.
C‘est un peu mon araignée à moi !
voir > sculpture Maman de Louise Bourgeois.
Évasion, est une installation composée de 9 morceaux de bras de poulpe en céramique, acrylique et vernis, face à l’élégance et la fragilité de la matière verre, 5 flaques de verre et stalagmites posés au sol accompagnés de quelques gouttes suspendues.
Cette installation amène l’observateur a poser son regard ailleurs : au plafond et au sol, habituellement invité à regarder à sa hauteur. Ainsi l’homme est replacé au centre faisant parti d’un tout. Cette pensée qui a accompagné ma création a trouvé toute sa résonnance dans les mots du texte d’introduction à l’exposition Réclamer la terre, du Palais de Tokyo vue à postériori* et dont je vous partage quelques lignes ci-dessous.
A peine ironique, elle évoque la montée des eaux provoquée par le dérèglement climatique.
*je cite : » nous ne sommes pas «face au paysage», ni «sur terre» mais qu’au contraire nous faisons corps avec elle, créant cette «communauté du sol» dont parlait Rachel Carson, à l’origine du mouvement écologiste. Nous devons remplacer les rapports de domination et de subordination, par ceux de parenté et d’alliances, car « la Terre n’est ni une réserve naturelle, ni une ressource agricole, c’est un écheveau de relations entre les minéraux, les plantes, les animaux et les humains »4. Il est temps d’abandonner le modèle obsolète d’une société extractiviste et de remettre les humains à leur place ; non plus des individus séparés de leur environnement, mais des « entités relationnelles ».
réalisation des pièces en verre dans l’atelier de Nicolas Pinquier, La Verrerie des Coteaux










Chut
installation murale de 41 appliques murales
en plâtre à l’échelle 1, dimensions variables,
1ère version sonore de 20 minutes, diffusée en
boucle en 2022.
dimensions variables, 2016- …
Ce geste quasi universel, peut-être utilisé dans des contextes très différents, et prend alors des significations plus complexes, plus ambivalentes. L’enseignant demandera le silence, le parent pour apaiser son enfant avant le coucher, celui que l’on impose pour faire taire une personne dont on ne saurait entendre ce qu’il a à nous dire…
le silence est l’absence de bruit, fait de ne pas parler, de se taire, moment d’introspection, propice à la méditation, au repos, au recueillement, il peut être imposé ou rompu.
Ils peuvent toujours faire l’objet d’interprétations variées ou contradictoires.
En politique, Cette mince entaille dans le flux du dialogue construit l’ethos de celui qui maîtrise le rythme, mène le jeu, décide ou non de « laisser du temps au temps » et peut se permettre, dans ce contexte unique et solennel, de rétablir quelques fractions de seconde supplémentaires un suspens qui n’en était plus un.