février-mai 2004 / plexiglass, slip, soutien gorge, débardeur, moteur, 41x41x65cm.

2004 Spostamento ( exposition /27 avril au 2 mai)
2006 Mulhouse 006 (exposition /16 au 20 juin)
2005 Accrochage DNSEP (juin)

A la recherche d’une rencontre amoureuse quelque peu « désenchantée », je propose de sentir l’odeur de ma transpiration, de mon identité corporelle olfactive à tout prétendant potentiel qui « souhaiterait me choisir ».

Le dispositif tenant à la fois de la couveuse et de la machine à laver, il permet de conserver, protéger, contenir l’odeur (il établit une distance, une mise à l’écart comme pour éviter toute contamination) et dans un même temps le système similaire au tambour d’une machine à laver permet la circulation de l’air à l’intérieur. L’idée de machine à laver renvoie directement à l’action de nettoyer, de faire disparaître la saleté (hygiène). Ici c’est une odeur en sursis, une odeur prête à disparaître, qui s’échappe à chaque ouverture. Le système de trappe induit qu’on le maintienne tout durant l’inspiration de l’odeur et qu’il se referme quasi instantanément une fois lâché. Les matériaux tel que le plexiglass procurent un aspect aseptisé (d’un milieu médicalisé, d’un laboratoire d’observation) à l’objet.

Les sous-vêtements (linge de corps) sont blancs, en coton le plus souvent, au contact des « parties intimes ». L’intimité est visible, mais le « voir » se limite aux sous-vêtements qui renvoient à un être absent et où « sentir » n’est que temporaire car chaque ouverture suppose une déperdition inévitable.

Au cœur de cette pièce se joue : l’aspect insaisissable de l’odeur, ainsi que la marge de contrôle que l’on a sur nos propres choix, comme s’ ils étaient motivés par des raisons qui se jouent au plus profond de nous, de notre corps et sur lesquels nous n’avons pas de pouvoir.
Un territoire frontière en équilibre précaire, qui touche le rapport entre l’homme et son savoir, entre l’aspiration à pénétrer les secrets de la nature, du cosmos et la peur de violer un monde irréversible. Cette idée romantique de la rencontre amoureuse, de ce qui fait que l’on reste toute une vie avec une personne…